Longueur 44-52 cm, envergure 100-120 cm, poids 300-600 g.
Il habite toutes sortes de terrains ouverts, à tendance sèche et à couverture végétale basse (cultures, friches, landes, coupes forestières…). En hiver, il est souvent trouvé dans les cultures, prairies, landes et zones humides. La sélection de l’habitat est gouvernée par la disponibilité de la proie principale.
Le Busard Saint-Martin se nourrit surtout de petits oiseaux et rongeurs saisis par surprise. Il est le plus agile des busards européens et capture (notamment le mâle) plus de proies rapides – passereaux, en particulier – que ses congénères. Lorsqu’il chasse les campagnols, il se déplace lentement (environ 20-30 km/h) et ignore les oiseaux volants, tandis que lorsqu’il chasse les oiseaux, son vol de recherche peut dépasser les 40 km/h. Il arrive qu’il parasite d’autres oiseaux de proie tels que le Busard cendré, le Faucon crécerelle ou le Hibou des marais.
C’est un chasseur solitaire tout au long de l’année, qui peut s’assembler là où les ressources alimentaires abondent (rarement plus de 10 individus ensemble). En hiver, bien que moins sédentaire qu’en saison de reproduction, il tend à fréquenter un territoire individuel, au moins pendant quelques semaines. L’espèce est généralement monogame mais des harems se forment certaines années dans certaines populations. Lors des bonnes années à rongeurs, les nids, normalement très dispersés, peuvent être regroupés en colonies lâches, à quelques centaines de mètres les uns des autres. Le mâle commence à nourrir la femelle dès les premières étapes de construction du nid, puis l’approvisionne entièrement durant l’incubation et les premiers jours de la nichée. Les proies sont souvent passées à la femelle en vol, de façon spectaculaire et en criant.
Le nid est un amoncellement de végétation récoltée alentour (herbes, bruyères, joncs…) dont la hauteur varie selon les sites choisis (jusqu’à 45 cm dans les sites humides). Il est construit au sol dans la végétation épaisse. La ponte de 4 à 6 œufs (maximum 12, mais il peut alors s’agir d’une 2e couvée ajoutée à la 1ère) est déposée à partir de la fin-avril. L’incubation dure environ 1 mois et les jeunes s’envolent à l’âge de 32-42 jours, les mâles étant plus précoces que les femelles.
Spanneut, L. - Ecosphère, Service du Patrimoine Naturel. - 2008
Règlementation des espèces dont la protection ne peut être dérogée qu’après avis du CNPN - Ann. 1
Convention de Berne : Conservation vie sauvage et milieu naturel en Europe - Ann. III
Convention de Bonn : Espèces migratrices - faune sauvage - Ann. II
Autres statuts
Déterminance ZNIEFF
Aquitaine : Déterminante sous condition
Limousin : Déterminante stricte
Poitou-Charentes : Déterminante sous condition
Statuts de menace
Poitou-charentes
NT
Quasi menacée (Nicheur)
Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes - 2018
Limousin
CR
En danger critique (Nicheur)
Liste rouge régionale des oiseaux du Limousin - 2015
NA
Non applicable (De passage)
Liste rouge régionale des oiseaux du Limousin - 2015
France
LC
Préoccupation mineure (Nicheur)
Liste rouge des Oiseaux de France métropolitaine - 2016
NA
Non applicable (Hivernant)
Liste rouge des Oiseaux de France métropolitaine - 2011
Europe
LC
Préoccupation mineure
Liste rouge européenne des espèces menacées - 2023
Monde
LC
Préoccupation mineure
Liste rouge mondiale des espèces menacées - 2023
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